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La petite souris de bibliothèque

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24 juillet 2014

Life

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Comment j'ai découvert ce manga ? Par son Drama...

 

Ayumu Shiiba est une collégienne aux résultats moyens. Sa meilleure amie, Shino, est au contraire la meilleure élève de la classe. Cette dernière vise le prestigieux lycée Nishi. Pour ne pas être séparée de son amie, Ayumu décide elle aussi de participer aux examens de Nishi. Elles vont donc toutes deux travailler d'arrache pied pour atteindre leur but. Cependant, alors que les résultats d'Ayumu augmentent, ceux de Shino baissent inexorablement. Finalement, et contre toute attente, c'est Ayumu et non Shino qui est admise au lycée Nishi. De déception et d'amertume, Shino rend Ayumu responsable de son échec et rompt tout contact avec elle. Ayumu sombre alors dans la dépression et commence à s'automutiler. Après la rentrée des classes, Ayumu rencontre Manami Anzai, fille de bonne famille, celle-ci semble être la personne qui va sortir l'héroïne de sa détresse. Peu à peu, son vrai caractère se dévoile. La véritable descente aux enfers commence pour Ayumu. Manami et sa bande n'aura alors de cesse de torturer Ayumu. Pourtant, Ayumu retrouve petit à petit l'espoir, la force et le courage d'avancer et de se battre, car elle prendra conscience qu'elle n'est pas seule.

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Attention, le manga qui suit n’est pas à mettre entre toutes les mains. Violences, viols, harcèlements, humiliations… Les sujets abordés dans Life sont à prendre avec des pincettes. Il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre le calvaire subi par la pauvre Ayumi dans l’enfer de l’ijime. Pourtant, un tel témoignage se révèle nécessaire, et d’une certaine manière, porteur d’espoir.

Je voulais absolument vous parler de ce manga qui est très important pour moi. En effet, l'idjime, ou plus explicitement : le harcèlement scolaire, est très dangereux et peut toucher n'importe qui. Malheureusement, cela peut toucher des élèves très jeunes, ou au contraires, presque adulte. Je ne comprendrais jamais ce que nous pouvons en retirer de toute cette violence gratuite. Je ne peux qu'imaginer...   L’ijime est une pratique qui recouvre toutes les persécutions morales ou physiques que peuvent subir certaines personnes, des boucs-émissaires, à l’école ou même dans leur travail. Rares en France, ou se résumant au bizutage, au racket, aux menaces ou aux bagarres, les brimades prennent une toute autre dimension dans la société japonaise. Il est en effet parfois question de sévices, de tortures, de véritables harcèlements quotidiens, qui mènent dans certains cas – plus nombreux que l’on peut le croire - au suicide !

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Ce manga justement, nous racontes ce qui se passe dans toute ces petites têtes japonaise : Ayumu, qui voue une véritable amitié, sincère et profonde, à son ami Shino, ne peut se résoudre à la perdre juste à cause de ses mauvaises notes. Ses sentiments sont toujours sincère. Elle est douce, gentille, parfois naïve, mais très attachante et naturelle. Cependant, elle devient aussi très seule, renfermé sur elle-même avec un trop plein d'angoisse, de stress et surtout de peur. Elle culpabilise pour tout ces actes. Elle ne comprend que tardivement que c'est elle la victime, et non un bourreau. C'est peut-être à cause de cela qu'elle est une cible facile pour des filles en manque de sensations fortes. Ces filles à problème utilisent Ayumu comme un passe temps très distractif. Leur meilleur jeu : l'humilier publiquement. Leur vie est-elle si vide qu'elles ressentent le besoin de se faire remarquer ? Le lycée Nishi est pourtant un très bon lycée, mais même les professeurs ferment les yeux sur les horreurs qui s'y déroulent. Cela est plus facile que d’admettre qu'ils ont un problème. Et la réputation de cet établissement ne peut être salit seulement par une fille ! N'es-ce pas ? Ayumu seule, sans doute pas... Mais un rayon de soleil va l'aider à faire bouger les choses: Hatori. Cette magnifique jeune fille, courageuse, indépendante, et autonome fait rêver Ayumu. Une fois les premières relations établi, elles ne pourront plus se quitter. Une véritable amitié se noue entre elles, même si elle est noyée dans la succession de leurs malheurs. Reste que leurs moments d’intimité sont autant de respirations dans ce manga asphyxiant. Le terme de yuri pourrait donc paraître usurpé. Ce qui pourrait paraître pour de la simple admiration, se transforme avec le temps un sentiment plus insondable. Leur souffrance les a réuni, et chacune est devenue pour l’autre la raison d’exister, de survivre, d’aimer.

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Malgré les souffrances du collèges, les violences au lycée, les professeurs aveugles et même coopératif à cette torture ou encore, fasse à deux familles puissantes et très influente dans la société japonaise, ainsi qu'à sa propre  mère aveugle muette et sourde, Ayumu doit tenir bon et se battre, soutenu par Hatori, toujours prête à l'aider. A croire que le monde entier se déchaîne entre ces pages. Voici la société sous son véritable jour. Les bonnes, comme les mauvaises choses y sont dévoilé, et l'auteur, Keiko Suenobu, n'y va pas avec le dos de la cuillère.

Attention tout de même. Le dessin, bien que maladroit dans les premiers tomes, est cru, vif et animé, au point que nous avons l'impression d'être devant un film. Il montre aux lecteurs tous ce que vois et ressent la pauvre Ayumu. Le suspense, l'adrénaline et l'horreur sont au rendez-vous à chaque page. Le dessin,beaucoup plus présent que les textes, nous propulse directement dans une réalité bourrée de rebondissement, où nous avons tout juste le temps de respirer. Pourquoi un tel acharnement ? C'est la question que beaucoup de sociologue se pose encore aujourd'hui. Ce manga lève le voile.

Il vous CHOQUERA.

Il vous ferasPEUR.

Il est JUSTE.

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Je vous conseil, si vous ne pouvez pas lire le manga, le Drama du même nom, qui vous scotchera devant votre écran, qu'il pleuve ou qu'il fasse une chaleur écrasante. Je salue la prestation éblouissante des acteurs, ainsi que des scénaristes et une Big Up spécial pour les musiques. Fantastique. Voici la mélodie poignante qui accompagne Ayumu dans son combat pour la justice.

https://www.youtube.com/watch?v=ZBlmafqRN-8

 

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20 juin 2014

L’INSTANT PRÉCIS OÙ LES DESTINS S’ENTREMÊLENT

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Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans… Pour survivre, Kyle se jette à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.

Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. À dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux et violent, l’enferme dans une prison dorée, « Parce que tu m’appartiens… » 

Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ? Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.

Je vous présente un texte aussi fabuleux que sa couverture.

Ouvert à tout publique car les univers y sont divers et variés ! Un pur moment de détente. Un chef d’œuvre littéraire moderne. C'est l'INDISPENSABLE de l'année 2014. Je vous promet que lorsque vous serez propulsé dans cette univers, vous ne trouverez rien de nunuche, de gor, de scène à la mord moi le nœud... Une merveille. Un petit bijoux.

 

Coryn, seule fille d'une « portée » de onze enfants, fait l'obsession de son père. Il lui projette un beau, un très beau mariage, avec fortune, grand nom et tout ce qui va avec. Dans la ligne de mire de ce rustre père de famille, un intello vendeur de voiture, destiné à régner sur un empire carburant au CO2. Il offre à la jeune fille de 16 ans tout se dont elle peut rêver. Dès les premiers rendez-vous, les illusions sont misent en place et voilà la jeune femme marié. Ils partent vivre aux USA, dans une immense maison très chic et très blingbling...

Lorsque nous retrouvons cette jeune femme quelques années plus tard, elle est enceinte de son troisième enfant, et nous raconte ses journées dans cette  maison... Vide.

Vide de télé, de radio, de contact extérieur... Vide de toute chaleur humaine. Son mari considère que les femmes doivent s'occuper de la maison et préparer le repas du mal alpha lorsque celui-ci revient du travail en rapportant l'argent durement gagné. Il interdit toute forme de fenêtre dans la société pour que sa femme reste dépendante de lui. Coryn à tout ce qu'elle souhaite, du moment qu'elle respecte les règles.

En l'épousant, la jeune femme est devenu « sa chose » !

Coryn nous raconte sa première gifle, puis la deuxième... Avec les excuses et les présents qui suivent. Il dit que c'est parce qu'il l'aime qu'il réagit ainsi. Qu'elle le met dans tout ses états. Mais qu'il est désolé et qu'il ne recommencera plus................

 

En parallèle, Kyle lui, à vu sa mère morte sous les coups de son père, et la douleur fut tel, qu'il ne s'en est jamais remit. Au contraire, il utilise la tragédie qui à écrit sa vie pour chanter, composer, et hurler dans son micro sur scène. La chance à fait que son groupe est devenu l'un des plus populaire et influent dans le monde. 

 

L'instant précis ou les destins s'entremêlent : Kyle, en vacance chez sa sœur, éblouis par le soleil, renverse avec sa voiture Malcom, le premier fils de Coryn...

 

C'est le début de l'histoire. Je vous conseil de sortir des à présent vos mouchoir.

Les thèmes mélangés : la musique, l'amour, la déception, la violence conjugale qui je nommerais « brute » car il n'y à 'que' les coups et une forte possession du mari, passion...

 

Ce livre vous feras vous poser des questions. Vous feras réfléchir et pleurer en même temps, tout en vous faisant rêver et rire d'une même voix.

 

Voici un passeur d'émotion !

 

31 mars 2014

Les quatre filles du Docteur March

Un chef d’œuvre indémodable !

 

 

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Roman publié pour la première fois en 1868 de Louisa May Alcott, Les quatre filles du docteur March raconte la vie et le quotidien de quatre jeunes femmes de la même famille, mais aux caractères très différents. La guerre de Sécession fait rage. Le Docteur March est au front. Sa femme et ses quatre filles survivent en formant, malgré les petits tracas, une famille très unie, avec courage et bonne humeur. Les quatre sœurs sont très différentes les unes des autres. Meg, l'aînée, est coquette et parfois futile, mais elle représente la maturité et est parfois occasionnellement de bon conseil pour ses sœurs. Jo (Joséphine), le garçon manqué, est intrépide, extravagante et possède une très forte personnalité. Beth est d'une timidité maladive, d'une santé fragile mais dont le talent musical n'a d'égal que sa douce et tendre personnalité. Enfin, Amy est vaniteuse, égocentrique, extrêmement coquète et a une orthographe calamiteuse. Ces différentes personnalités permettent aux lecteurs (particulièrement des lectrices) de s'identifier à l'une ou à l'autre.

C'est un quotidien jalonné d'imprévus que dépeint l'auteur avec son style tout en finesse et en descriptions. La vie est dure pour les sœurs March, mais entre les facéties de leur voisin et la tante March, venue en 'renfort' suite au départ de leur mère, les filles n'ont pas le temps de s'ennuyer et le lecteur non plus. Au fil des pages, c'est la réalité d'une époque et l'évolution des jeunes filles qu'il découvre. Chaque chapitre raconte une petite histoire qui pourrait souvent être lue indépendamment des autres, ce qui permet d'entrecouper sa lecture sans perdre le fil.

Ce livre est empli de maximes, de leçons de vie et de prises de conscience morale, sans être pour autant réservé aux intellectuels. La force de ce livre, selon moi, c'est qu'il arrive à réunir mère et fille pour découvrir, ou redécouvrir, un mode de vie, ainsi que du savoir vivre qui est toujours d'actualité, malgré la différence de société entre avant et maintenant.

Nous pouvons nous interroger à partir de là sur 'ce' phénomène de société : Il est loin le temps où les femmes portaient de longues et encombrantes toilettes, les cheveux longs, le torse enfermé dans des corsets, les hommes au travail et les femmes à la maison, une bienséance quasi militaire et indispensable dans une société figée dans les apparences (toujours d'actualité?). Cependant, les maximes et leçons présentent à la fin des chapitres touchent le lecteur d'aujourd'hui. La société a-t-elle autant évolué que nous l'avons pensé ?

Pour ma part, je pense que les problèmes des femmes, quelque soit les générations, resteront pour la plupart similaires d'une génération à une autre. En effet, le niveau de vie peut changer, mais pas la femme. Son corps, son esprit, ses croyances, ses rêves et ses erreurs resteront les mêmes, et il suffit simplement de lire le livre pour s'en rendre compte. La coquette Amy qui ne pense qu'à faire un beau mariage, et avoir une apparence parfaite, Beth qui a un tempérament rêveur et veut faire plaisir à tout le monde avec comme passion la musique, Jo qui court après son rêve de devenir écrivain, et enfin Meg, l’aîné qui cherche à plaire à toute la haute société lors de grandes réceptions, quitte à masquer sa véritable personnalité douce et mature, pour être admirée et adulée lors d'une soirée.

Es-ce seulement un livre pour enfant ? Je ne pense pas. Même une femme d'aujourd'hui prendrait autant de plaisir à s’identifier à l'une des sœurs March (ou de la maman), à suivre son aventure dans le monde des adultes et à mettre des mots sur des leçons de vie, assimilées ou non, au cours de leur propre vie.

L'identification et les leçons de vie font la force de ce Best-seller indémodable, à découvrir, ou redécouvrir au coin du feu ou devant une petite douceur.

 

Un bémol tout de même : les multiples couvertures associées au roman. J'en est vu de toutes les éditions possibles, avec autant de couvertures, souvent plus affreuses les unes que les autres. Je reste persuadée qu'une couverture est la première accroche qu'a un lecteur pour un livre. Or si celle-ci n'est pas attirante, le lecteur part du principe que les mots à l'intérieur ne le sont guerre plus. Je me permet ainsi d'adresser un message aux Éditeurs : même pour un livre d'enfants, soignez la couverture. Ne sélectionnez pas le dessin le moins cher ou le premier que vous recevez. Soyez aussi exigent que pour l’orthographe et la syntaxe de la langue de Molière.

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Le film : Aaaaaah ! Quel plaisir de mettre de beaux visages au nom des March. Un film fidèle et un mixe entre le 1er livre, Les quatre filles du docteur March et Le Docteur March marie ses filles. Nous découvrons avec des étoiles dans les yeux les petites filles devenir des femmes. Quel plaisir de voir et revoir leurs jeux, leurs disputes, leurs aventures avec les garçons, et la magnifique société de l'époque. Personnellement, ce genre d'univers m'a toujours fait rêver. Les acteurs sont excellents, la musique envoûtante, le scénario fidèle, drôle et pertinent, et les décors vraiment réalistes et tout aussi fabuleux. Que demander de plus ?

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18 février 2014

Astérix chez les Pictes

 

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Toute petite, lorsque j'allais en vacances chez ma grand-mère paternelle, le soir pour m'endormir, elle me donnait les vieilles BD de ses deux fils. C'est ainsi que j'ai découvert Astérix. Plus de 10 ans plus tard, je continue à acheter les nouvelles. Astérix chez les Pictes a été la BD la plus vendue en 2013. Comme quoi, le classique est indémodable...

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Mon appréhension était à son comble avant la première lecture de ce nouvel album... Mais par Toutatis, quelle bonne surprise ! Il faut dire que le précédent album nous était tombé sur la tête...  La série mythique des aventures d'Astérix et Obélix créée par rené Goscinny et Albert Uderzo est de retour avec 2 excellents auteurs aux manettes : Jean-Yves Ferri (Le Retour A La terre - avec Larcenet, De Gaulle A La Plage...) et Didier Conrad (Les Innommables, Bob Marone...) lui offrent un 35ème album très attendu ! Le 24 octobre 2013, Astérix chez les Pictes débarque dans toutes les librairies du Monde Connu ! Les Pictes ? Oui, les Pictes ! Ces peuples de l’ancienne Ecosse, redoutables guerriers aux multiples clans, dont le nom, donné par les Romains, signifie littéralement « les hommes peints ». Astérix chez les Pictes, c’est donc, dans la meilleure tradition des aventures du plus célèbre des Gaulois, un voyage épique vers une contrée riche de traditions, et la découverte d’un peuple dont les différences culturelles se traduiront en gags et jeux de mots mémorables.

Dans le monde de la bande dessinée, le 24 octobre 2013 restera une date historix ! Les aventures du plus célèbre des gaulois sont désormais écrites et dessinées par de nouveaux auteurs ! On sent que Ferri et Conrad sont tombés dedans quand ils étaient petits ! Le précédent album, "Le Ciel Lui Tombe Sur La Tête" était scandaleux sur bien des points. Cette reprise en main était attendue aussi bien comme le retour du messie, qu'avec grande crainte !Impressionnant, mais tout aussi susceptible de s'effondrer.

 

Pour les adultes, quelques références à l’actualité résonnent agréablement, une habitude de la série un peu oubliée par Uderzo sur la fin. La BD est ainsi une apologie de l’Ecosse indépendante et libre. Une vision de la famille un peu plus moderne est aussi proposée : les Mac Oloch forment un «grand clan recomposé». Sur l’idée d’une terre d’asile du village gaulois, les travers des Français ne sont pas non plus oubliés. Après un temps, les hommes sont soulagés que le Picte reparte chez lui : ils avaient peur qu’il leur prenne leurs femmes…

Dans le fond, il n’y a rien à reprocher à ce dernier album d’Astérix, à part peut-être le sourire niais d’Afnor, avatar du monstre du Loch Ness - «une grosse loutre» pour Obélix. Il peut gâcher le mythe pour certains susceptibles, mais je suis sûre qu'il plaira aux enfants. Pour le reste, ni Astérix ni Obélix ne prennent une ride. Lorsque l’on referme ce nouveau tome, on en ressort donc avec un goût de déjà-vu.

Il m'a été sincèrement difficile de lire cet album de manière "simple"... Je décortiquais tout : la qualité du dessin, les tournures de phrases, la narration, l'esprit Goscinny tant convoité... Je n'y ai pas retrouvé tout ce que j'en attendais, mais c'est un bon "standard" de la série. Pour confirmer cette nouvelle lancée, j’attends avec impatience le tome 36. Les éditions Albert René ont eu du nez en dénichant ces deux auteurs... Et quel nez !

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Pour plus d'informations : http://www.asterix.com/

Petite dédicace à mon chez moi : La Bretagne. Plus précisément à côté du Cap d'Erquy. Cela vous dit quelque chose … ? Non … ? Vous êtes sur … ?

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Le vrai village d'Astérix :   Cliquez ici !

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13 février 2014

Bichon

 

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Et pourquoi les petits garçons n'auraient pas le droit d'être sensibles ?

 

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Bichon, surnom donné par sa maman en pleine cours de récréation, va devenir un sujet de moquerie pour les autres garçons de la classe de CE2. Mais lui, il n'est pas comme les autres. Bichon aime se déguiser en princesse, jouer à l’élastique avec les filles, faire de la couture et du coloriage, son héroïne et princesse Ploum est toujours prête à user de sa baguette magique et sa danse de l'amour pour voler au secours de tous ceux qu'on attaque pour leurs différences. Il aime aussi beaucoup Jean-Marc du CM2...

 

Vous l'aurez comprit, Bichon n'est pas un petit garçon comme les autres. Il est sensible et aime le rose et la tendresse. Vous ne pourrez que craquer pour ce petit bonhomme. Cette BD présentée dans la collection jeunesse, banalise l’homosexualité et la théorie du genre.

 

David Gilson, le créateur de cette BD (je suis fan), décrit ainsi son personnage : « Il n’a que 8 ans. Il n’est pas encore éveillé à la sexualité. Mais il possède certains traits qui peuvent laisser penser que plus tard il sera homo. »

Comme je suis le 'papa' de Bichon depuis environ un an, il était tout à fait normal que je me jette sur sa première BD, même si je ne l'ai jamais rencontré. Le caractère de Bichon est très étudié, et c'est cela qui m'a beaucoup plus, en plus du graphisme pur et léger, mais tout aussi efficace. Bichon est franc, honnête et ne cache pas ses sentiments. Sa naïveté enfantine est adorable. Un message de tolérance passe à travers cette BD très légère. On est même déçu qu'elle ce termine aussi vite. Les scènes de la vie de tout les jours sont rehaussées de couleurs, de magie et d'amour.  En effet, tout le monde à remarqué que Bichon était différent, cela n'en fait pas un martyr pour autant.

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Mon personnage préféré : La Maman. Elle s'est bien rendu compte de la différence de son fils, et elle l'accepte. Elle défend son fils face aux autres mamans remplis de stéréotypes. Tout ce qu'elle veut, c'est le bonheur de ses enfants, alors qu'importe si Bichon est sensible et aime se déguiser en princesse, tant qu'il est heureux. 

Allez pour le fun : voici mon extrait préféré :

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Le style colle parfaitement avec l'histoire et les personnages sont incroyablement réalistes. Parfois, j'ai eu l'impression qu'ils sortaient des bulles pour se balader dans ma petite chambre étudiante.

 

Ah bah  les préjugés ! Bichon révolutionne le genre. Je le conseille à tous les enfants, comme aux adultes, garçons ou filles.

 

Pour ma part, je l'ai offert à une connaissance en espérant la faire changer de mentalité, et la faire sortir de sa bulle de stéréotypes. Je lui ai donné à réfléchir...

 

Blog de l'auteur/dessinateur : http://davidgilson.blogspot.fr/

 

 

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12 février 2014

50 nuances de grey

Lorsque Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime chef d'entreprise Christian Grey, elle est à la fois séduite et profondément intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier - jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous. Naïve et innocente, Ana est troublée de constater qu'elle est follement attirée par cet homme. Quand il lui suggère de garder ses distances, elle ne l'en désire que davantage. Mais Grey est tourmenté par ses démons intérieurs et le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure que Grey tient à dissimuler.

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Cinquante nuances de Grey, premier roman de la Britannique Erika Leonard James s'est déjà vendu à plus de 50 millions d'exemplaires à travers le monde, plus que Harry Potter ! Un succès d'autant plus inattendu qu'il concerne un roman explicitement érotique, lu très majoritairement par des femmes.

Certes, ces chiffres sont impressionnants, mais ce ne sont que des chiffres. Le fantasme et le désir que procure ces livres sont des arguments beaucoup plus adéquats. Pour ma part, le deuxième volet, ainsi que le dernier me parlent d'avantage, car il s'agit alors d'amour, de sentiment, plutôt que de 'baise' même si ce vilain mot apparaît trop souvent à mon goût. Le langage y est cru, et les descriptions réalistes, mais pour ma part, je trouve que les talents de monsieur, ainsi que les réactions de mademoiselle sont exagérées. 

Sur plus de 500 pages, Cinquante nuances de Grey raconte la relation amoureuse (et surtout sexuelle !) entre Anastasia, une jeune femme d'abord vierge, et un séduisant et mystérieux homme d'affaires Christian Grey, qui va l'initier à des pratiques sexuelles sado-masochistes.

D'après mes sources, il y aurait un indéniable coup commercial derrière ce succès. En effet, ce livre surfe sur le succès de la série « Twilight ». Erika Leonard James était une fan de la saga vampirique, mais comme elle était frustrée par son côté puritain, où les héros se contentent de chastes baisers et refusent d'avoir la moindre relation sexuelle avant le mariage (et censuré après), Comprenez par là qu'elle a mis en scène les deux héros dans une romance érotique (teintée de sado-masochisme), facette de la relation de couple que S.Meyer n'avait pas -ou peu- abordé, sa saga visant initialement les 12-25 ans. Elle a mis cette version en ligne, sur un site de fans, ce qui est devenu Fifty Shades of Grey. qui, au final, n'est plus du tout une histoire de vampires, ou alors au sens le plus explicitement sexuel.

Je ne pourrais critiquer négativement la plume de l'auteur. Je dirais seulement que celle-ci est fluide et d'une efficace simplicité. L'auteur ne s’embarrasse pas de détails inutiles et seules les scènes où les amoureux sont ensemble sont décrites dans le détail, le reste ressemble à une éclipse.

L’héroïne, Ana, est une jeune étudiante très naïve, vierge et un peu nunuche. Elle tombe sous la coupe de ce dominant et se laisse propulser dans un monde dont elle ignore totalement les us et coutumes. Cependant, elle le surprend à la longue par sa ténacité et sa langue, qu'elle na pas dans sa poche. Grey est un charismatique dominant, maniaque du contrôle, extrêmement lunatique et nymphomane. Le langage, bien que cru, n'en est pas pour autant dégueulasse. Je le trouve classique. D'autant que lors de scène sado-maso, Monsieur Grey fait très attention à sa partenaire, en ne lui infligeant que des douleurs/plaisirs. Il respecte Ana. Il en tombe également amoureux. Cependant, cet homme est beaucoup plus sombre qu'il ne le laisse paraître et Ana va devoir affronter bon nombre d'obstacles (ses anciennes soumises, ses jalousies, son travail, ses employés...) avant de pouvoir pleinement profiter d'une relation durable avec cet homme hors norme.

Pour conclure, je ne peux m'empêcher de me demander si l'auteur na pas couché sur papier son plus grand fantasme : un homme beau, très riche et puissant, excellent dans le domaine du plaisir et où la jeune femme n'aurait plus qu'à se laisser faire, en oubliant tout le reste...

50 nuances

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10 février 2014

Orgeuil et préjugé !

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Dans un petit village de l'Angleterre sous George III, pourvus de cinq filles à marier, et habitant dans la modeste campagne londonienne, Mr et Mrs Bennett espèrent que l'une d'elles saura plaire à Mr Bingley, leur riche nouveau voisin. Malheureusement, l'orgueilleux Mr Darcy, ami influent de Bingley,  voit d'un très mauvais œil son ami s'éprendre de Jane Bennett. Elizabeth Bennet suit avec attention l’évolution des sentiments de sa sœur préférée. Survient alors l’officier Wickham, un  militaire séduisant qui ne laisse pas Elizabeth indifférente.

La plume et l'ironie permettent à l'auteur de produire une œuvre telle qu'elle traverse les temps et les frontières. Jane Austen décrit et dénonce la société d'alors, pleine de contradictions et sans évolution. La critique n'est pas explicite, mais se fait au travers des personnages et de leurs aventures. Notamment celles des deux jeunes filles aînées des Bennett, dont l’héroïne Elizabeth. Un personnage en froid avec les coutumes de l’époque et qui cherche le vrai amour tout en refusant les propositions d’hommes fortunés...  Sa sœur, tout au contraire, est belle, timide et réservé. Elle attire le regard des hommes, dont un en particulier, qui saura faire battre son cœur craintif. Mais un seul grain de riz peu vous faire avaler de travers. Ainsi, le sinistre Monsieur Darcy, ami de l’épris Monsieur Bingley, trouvera bon d’émettre son opinion, avant de s'éprendre à son tour d'une damoiselle Bennet.

Très loin des gnangnan, des petits cœurs et des étoiles qui brillent partout, ce livre nous ouvre les portes d'une société dictée par les us et coutumes d'une époque, dont on a parfois l'impression, qu'elle n'est pas si éloignée de nous. En effet, la bêtise humaine est universelle. Certains reconnaîtront sans aucun doute des connaissances dans le fort personnage de Lydia. Cette 'enragée coquette ' qui se pavane et joue les ridicules publiquement, avec sa sœur jumelle, faisant part de son manque de bienséance et de fortune à toute la société. Elle s'enfuit avec un officier, qui n'a pour lui que le prestige de l'uniforme et la convoitise du milieu aristocratique. Cela ce solde par un mariage 'honteux' au frais de l'oncle de la demoiselle (personnage pathétique et ridiculement comique), qui continuera à se pavaner pour être encore et toujours remarqué, sans pour autant avoir réussi à monter d’échelon social. A l'inverse, la dernière sœur Bennet est très introvertie et préfère la compagnie de son piano à toute autre.

Véritable jeu d’orgueil et de fierté, ce roman résume un siècle de privilège, de codes et de traditions… Il met en lumière la pression pesant sur les femmes de l’époque de prendre un mari, ainsi que le niveau social qui, par le jeu des rangs et des situations familiales, est encore d'actualité.

Pour le reste, on vous laisse juger, lire, ou relire, avec ou sans préjugé, ce roman classique de la littérature anglaise…

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8 février 2014

Le Pays des Contes

Avant toute chose, présentons l'auteur :  Chris Colfer est un acteur récompensé par un Golden Globe pour son rôle de Kurt Hummel dans la série Glee. Le Time Magazine l'a élu parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. Le pays des contes, son premier roman, est devenu un phénomène d'édition. 

 

Pays des Contes-Colfer - 70

Il était une fois, dans une ville parfaitement ordinaire, des jumeaux prénommés Alex et Conner… Le jour où leur grand-mère leur offre un livre ancien, Le Pays des contes, leur vie plutôt morose change du tout au tout. Et pour cause ! Ce grimoire se révèle magique et les transporte dans un univers où les contes sont devenus réalité. Sauf que ce monde est beaucoup moins merveilleux que celui des belles histoires qu’ils ont lues. Boucle d’Or est une criminelle recherchée, Blanche Neige dissimule un lourd secret, et le Petit Chaperon Rouge n’a même plus peur du loup. Pour rentrer chez eux, Alex et Conner n’ont qu’un seul moyen : rassembler huit objets magiques comme la pantoufle de Cendrillon ou encore des cheveux de Raiponce, tout en tentant d’éviter les foudres de la Méchante Reine. Car cette dernière semble avoir un plan machiavélique qui pourrait bien piéger les jumeaux dans cette étrange contrée. À tout jamais.

 

Étant une grande fane de la série Once upon a time, des Disney et des contes de fée  en général, j'ai tout de suite était plongée dans ce bouquin, le dévorant en 2 jours. L'histoire est fluide, bien écrite, et nous retrouvons absolument tous les critères du merveilleux, de la magie, des princesses, et des dangers des contes de fée. Lorsque les jumeaux sont téléportés dans cet univers, nous le sommes avec eux, ce qui est pour moi la plus grande force de ce livre.

Je me suis retrouvée dans le personnage d'Alex. Je n'ai pas la prétention d'avoir son intelligence, même si elle est une nouvelle Hermione Granger, mais j'ai en commun sa rêverie, son envie d'apprendre, sa solitude, sa ténacité, sa curiosité et nous sommes toute les deux têtues comme des mules ! L'humour, très présent, autant dans les répliques que dans les situations, nous apporte un vent de modernité dans le style classique des contes de Grimm (entre autres). En effet, parler d'hélicoptère ou de photographie à des gens qui se déplacent en calèche tirée par des animaux et où le chauffage se résume à une simple cheminée, n'est pas la plus fine des remarques. D’ailleurs, nous pouvons compter sur Conner pour détendre une atmosphère tendue ou sombre. Il est l'opposé de sa sœur jumelle : capricieux, fainéant, geignard, lunatique, mais possède tout de même un esprit vif... Ces deux pré-adolescents qui se retrouvent livrés à eux-même dans ce monde étrange, font preuve d'une incroyable maturité. Un peu trop compte tenu de leur jeune âge.

 

En plus des deux héros sympathiques, les autres personnages de contes ne nous laissent pas sur la paille. J'ai été très impressionnée par l'audace de l'auteur, Chris Colfer, de transformer le petit chaperon rouge, qui est à la base une petite fille sage et naïve qui apporte le goûter à sa grand-mère, devenir une petite pimbêche obnubilée par Jack et son haricot, ayant comme problème principal sa tenue du lendemain et son meilleur profil pour son prochain portrait, et dont son château est devenu un véritable musée d'elle. Autre personnage étonnant : Boucle d'Or. Une fugitive et une hors la loi, amoureuse d'un héros et trahie par son amie d'enfance. La jeune fille qui a visité la maison des ours est devenue un véritable chasseur, s'habillant comme un homme, et prête à tout pour survivre aux gardes royales, à la meute du grand méchant loup, et à un amour impossible. Tout au long de cette aventure, nous pourrons également faire la connaissance de Cendrillon, Blanche Neige et sa méchante belle-mère (c'est la méchante préférée de tous les auteurs), un homme grenouille, Raiponce, la belle au bois dormant, les princes charmants, les sirènes, de nombreuses fées, de monstrueux trolls et gobelins, ainsi que du nain tracassin. Autant vous dire que ce livre ne fait aucun hors sujet, bien que le début sois un peu long, étant donné l'attente du lecteur d'entrer au plus vite dans un univers fantastique.

 

Le rythme des aventures des deux protagonistes est très soutenu. Les événements s'enchaînent les uns à la suite des autres, et il n'y a pas vraiment de pause entre les actions et les révélations. Dans ce genre de livre, je prend cela pour une qualité. L'urgence est ainsi au centre de l'attention. En effet, la meute du grand méchant loup poursuit les jumeaux, la méchante reine a envoyé un chasseur récupérer les objet avant eux, et le sortilège ne peut être utilisé qu'une seule fois, sans compter que le temps dans ce monde s'écoule sans doute différemment que dans notre monde technologique. Les jumeaux aimeraient revoir leur mère avant que celle-ci meure de vieillesse.

 

Les quelques intrigues présentent sont bien ficelées, mais prévisibles. Le happy ending est bien sur au rendez-vous, mais l'aventure vaut tout de même la peine d'être lue et appréciée pour ce qu'elle est : une œuvre pour la jeunesse qui nous emmènera au pays des maximes (car celles-ci sont parfaitement bien traitées et en quantité), de la magie et du frisson.

 

 

Réfléchissez bien, les enfants, avant de faire quelque chose, car chaque acte entraîne des conséquences. Pas toujours bonnes...

 

Petite dédicace à l'illustrateur de la couverture française : David Gilson, que je suis depuis un an environ. Merci de m'avoir fait découvrir ce livre. Tes dessins sont des merveilles.

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7 février 2014

Trilogie Hunger Games

hungersgames-livres

 

J'ai découvert ce livre complètement par hasard. D'abord attirée par sa première de couverture, puis entraînée par le résumé, je l'ai dévoré en une semaine et je dois avouer avoir été très surprise par la qualité de cette œuvre.  L'écriture est belle, envoûtante et réaliste. Dés les premiers mots, le lecteur est plongé dans l’univers de la série. Bien que la fin du premier tome soit attendue, le scénario est assez bien ficelé avec, entre autres, de nombreux rebondissements.

 

Je pense qu’aujourd’hui tout le monde connaît l’histoire : un pays, Panem, divisé en 12 districts soumis au Capitole. Ce dernier organise tous les ans les Hunger Games (les jeux de la faim). A cette occasion, un représentant du Capitole se déplace dans les districts et vient y chercher deux tribus, un homme et une femme. Les 24 tribus sont envoyées pour s’entretuer dans une arène afin de distraire la population du Capitole et rappeler à celle des districts la toute puissance de ce dernier.  Pour la 74ème édition, Katniss voit avec horreur le prénom de sa petite sœur Prim tiré au sort. Sans l’ombre d’une hésitation elle se porte volontaire pour la remplacer. Et elle lui promet une chose : essayer de gagner les jeux pour revenir.

 

A l'heure où Harry Potter et Twilight ont pratiquement tout donné, ils leur fallait un remplaçant. Attention, je ne mets pas du tout ces trois sagas totalement différentes dans le même panier. Je souligne seulement que cette série est le nouvel engouement planétaire des adolescents depuis ces derniers.

 

Je ne pense pas que le scénario soit à l’origine du succès d'Hunger Games. En effet, j'ai trouvé quelques petites similitudes avec le roman japonais Battle Royale. Je pense que ce qui a fait le succès de cette saga, ce sont ses personnages attachant, ainsi que les situations originales auxquelles sont confrontées les tribus. En effet, durant les trois tomes, nous voyons l'évolution de tous les personnages rencontrés et découvertsdans le premier volet : Peeta, Katniss, Gale, Haymitch, Cinna, Rue, Prim... Nous frissonnons pour eux tout au long de la saga. Même pour les personnages secondairescomme Cinna ou Prim. Cette dernière que nous voyons grandir découvre son courage en voyant sa sœur se battre pour elle. En grandissant, elle choisi elle aussi la révolution, mais avec sa propre compétence : la médecine. Au premier tome, nous ne voyons qu'une petite fille terrifiée par le présent et ne voyant aucun futur. Dans le dernier tome, nous découvrons une petit guerrière, se battant pour sauver des vies, jusqu'à ce jeter elle-même sur le front. Cina n'est pas en reste. Il est loin d'être ce qu'il devrait être : un simple styliste des jeux. Il est le soutien de Katniss dans l'univers médiatisé dans lequel elle est propulsée. C'est lui qui transforme la petite paysanne en héroïne télé. Sans lui, la jeune femme n'auraitpeut-être pas été aussi populaire avant les premiers jeux. Haymitch, le mentor, et l’ancien gagnant des Hunger Games, est un roman à lui tout seul. Plus l'histoire défile, plus nous comprenons et concevons ses attitudes d'ancien vainqueur. Devenu alcoolique, il n’en demeure pas moins essentiel à l’histoire, principalement avec la relation qu'il aura avec ses deux 'poulains'.

Même si l'histoire n'est pas en soi une originalité, le scénario tient en haleine le lecteur par des rebondissements et des suspenses à répétition. Pour moi, le premier et le deuxième voletssont les meilleurs. Nous avalons tellement d'informations à la fois, qu'il est facile de les digérer pour entrer complètement dans les aventures de Katniss et de sa troupe de rebelles. Comme une longue partie d’échec, les pions se mettent en place, les jeux de pouvoir s’installent et une nouvelle ère débute. Les titres des deux derniers tomes sont emblématiques de ce qui est conté à l’intérieur : l’embrasement pour le second, la révolte pour le troisième. Ce dernier m'a un peu déçu, dans le sens où le rythme y est moins soutenu que dans les deux premiers. Katniss passe trop de temps à réfléchir à ses relations amoureuses avec Gale ou Peeta et à ses conflits verbaux avec les représentants du district treize, qu'à combattre son véritable ennemi. Le fait que Peeta soit beaucoup absent accentue également ma frustration, et son changement total de caractère à brisé en mille morceauxmon engagement pour cette série. Cela à fait perdre un peu de sa magie à l'histoire, heureusement rattrapé par une résolution épique et à moitié attendue. Je pense que pour le troisième volet,  Suzanne Collins c'est acharnée sur  Katniss et en à délaissé certains des autres personnages qui faisaient également le charme de l'histoire. Les nouveaux que nous découvrons sont loin d'être aussi sympathiquesque les premiers.

De plus, la 'survie' de Katniss pourra gêner certains adultes, de part le fait de certaines actions surréalistes, même avec l'excuse de la nouvelle technologie attribuée par la science fiction, certains peuvent ne pas trouver cela crédible.

Chaque tome  est très sombre et apporte son lot de larmes et présente aux lecteurs des moments parfois extrêmement difficiles. Certains personnages ce révèlent, comme Gale et nous tremblons tous pour la santé de Peeta ainsi que pour les actions de Katniss et du district treize. L’émotion ressort de ces lignes: vous passez de la joie à la tristesse, de la tristesse à l’horreur et (pour les plus sensibles), de l’horreur aux pleurs. En effet, l’émotion est omniprésente durant toute l’histoire lors des décès et des batailles. J’ai dû moi-même retenir mon souffle pendant de longs moments durant la lecture (tout tome confondu), et plusieurs fois, j'ai surpris mon cœur en train de s’accélérer...

Le succès de la trilogie - 26 millions d'exemplaires vendus dans le monde - tient aussi au fait qu'elle ait su saisir l'air du temps, et remanier beaucoup de détail par rapport à son script de base déjà vu. Le premier tome est sorti en 2008, en pleine récession économique et débâcle irakienne. «Qu'est-ce que le Capitole si ce n'est une métaphore de Washington et de l'impopularité de l'Administration Bush ? », s'interroge Pazdziora. Cette atmosphère a rendu le public plus réceptif à des œuvres complexes, aux personnages et à la morale ambigus. Comme les héros de Collins qui n'hésitent pas à manipuler leur public. Autre tendance contemporaine assimilée par Hunger Games : la télé-réalité (dans le roman, les jeux sont télévisés avec obligation d'y regarder). Collins se sert de cet élément pour dénoncer la violence de la société de consommation, ainsi que la flagrante différence dans la société et de la médiatisation.

Je recommande vivement cette trilogie. Les dénonciations y sont nombreuses et bien écrites, comme la démocratie, la liberté, le monde du show, du faux et de la télévision (flagrante dans le film)...

Et pour les plus observateurs qui auront lu les livres, vous remarquerez toute la subtilité dans les couleurs et les dessins des couvertures !  Pour moi, elles sont 30 fois mieux réussies que les premières générations de couvertures des tomes d'Harry Potter Français.

 

 

Pour en savoir plus :

Battle Royale

Dans un Japon du futur, les adultes redoutent les adolescents japonais, enclins à la violence et à la désobéissance. D'où le vote de la loi Battle Royale. Le principe de ce « jeu » est très simple : une classe de troisième, tirée au sort, est envoyée chaque année lors du traditionnel voyage scolaire dans un lieu isolé (une île en l'occurrence), sur lequel les élèves doivent s'entretuer, et ce durant trois jours. Il ne doit rester qu'un survivant — faute de quoi les colliers dont sont munis les joueurs explosent — qui pourra rentrer chez lui à l'issue du jeu.

 

 

katnissblog

Petite illustration du Film, adapté du tome 2. Tout droit reservé...

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